Deux randonneurs grièvement blessés après une frayeur nocturne

deux randonneurs grièvement blessés après une frayeur nocturne

Dans la nuit du samedi 9 août, deux jeunes campeurs ont été réveillés par des bruits inquiétants près du Trein d’Ustou. Pensant être approchés par un ours, ils ont pris la fuite et chuté dans une pente raide.

Trein d’Ustou, Ariège. Dans ce secteur de montagne prisé des randonneurs, deux jeunes âgés de 19 et 20 ans ont été grièvement blessés dans la nuit du samedi 9 août. Habitués à bivouaquer en altitude, ils avaient installé leur campement à proximité d’un chemin forestier. Vers 4 heures du matin, des bruits sourds, décrits comme des grognements, les ont réveillés en sursaut.

Deux randonneurs grièvement blessés après une frayeur nocturne


Munis d’une lampe torche, ils affirment avoir distingué dans la pénombre la silhouette d’un animal qu’ils ont identifié comme celle d’un ours. Pris de panique, ils ont immédiatement quitté leur campement, fuyant « pieds nus » et « en caleçon », selon un proche. Dans leur course, ils ont chuté d’une hauteur d’environ cinq mètres dans une pente raide.

Malgré leurs blessures (fracture du bassin, rupture de ligaments croisés et hématomes multiples), ils ont réussi à rejoindre le domicile de la mère de l’un d’eux, à Ustou. Alertés, les sapeurs-pompiers les ont transportés au centre hospitalier de Saint-Girons.

Le lendemain, deux agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), accompagnés d’un chien spécialisé dans la détection d’ours, ont inspecté les lieux. Selon la préfecture de l’Ariège, seuls des indices de sangliers, blaireaux et chevreuils ont été relevés. Aucune trace de plantigrade n’a été constatée. Le témoignage des deux victimes sera recueilli dès que leur état le permettra.

Présent sur place lors des investigations, le maire d’Ustou, Alain Servat, rappelle qu’un ours avait été observé récemment près du camping du Trein. S’il se garde de tirer des conclusions hâtives sur l’incident, il insiste :

« Qu’il s’agisse de ce prédateur ou pas, il y a quand même des faits avérés avec des brebis et des moutons retrouvés morts récemment dans le secteur d’Ustou à cause d’un ours. Il s’approche des villages, suscitant une inquiétude croissante parmi les habitants. »

Cet épisode intervient dans un contexte où la présence de l’ours, estimée à une centaine d’individus dans les Pyrénées, suscite des débats réguliers, particulièrement en Ariège où 80 % de la population ursine vit dans les Pyrénées centrales.

Publié : 13 août 2025 à 21h34 par
Hugues BARON