L’Ariégeois Laurent Panifous nommé ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement

L’Ariégeois Laurent Panifous nommé ministre chargé des Relations avec le Parlement

À 49 ans, le député de la deuxième circonscription de l’Ariège, Laurent Panifous, a été nommé, ce dimanche 12 octobre au soir, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement au sein du gouvernement Lecornu 2.

Un parcours politique singulier

Investi par les militants socialistes ariégeois lors des législatives de juin 2022, Laurent Panifous avait été élu en dehors de l’accord « Nupes », préférant rejoindre le groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT). Après la dissolution de 2024 et un nouveau succès aux législatives, il avait été élu président de ce groupe. Son nom circulait depuis plusieurs mois parmi les personnalités pressenties pour entrer au gouvernement, dans un contexte marqué par une forte instabilité politique.

Le 10 octobre dernier, reçu à l’Élysée avec les autres présidents de groupes parlementaires, il avait défendu « l’esprit de compromis », une ligne qu’il entend poursuivre à présent au sein de l’exécutif.

Une succession prévue à l’Assemblée nationale

Conformément à la règle, c’est sa suppléante, Audrey Abadie, conseillère municipale de Pamiers, qui devrait lui succéder sur les bancs de l’Assemblée nationale.

Laurent Panifous devient ainsi le premier responsable politique ariégeois à intégrer un gouvernement depuis Roger Fauroux, ministre socialiste de l’Industrie entre 1988 et 1991 et maire de Saint-Girons de 1989 à 1995. Henri Cuq, député RPR élu en Ariège à la proportionnelle entre 1986 et 1988, avait également occupé ce portefeuille entre 2004 et 2007.

Une nomination dans un contexte tendu

Dans une déclaration transmise à la presse, le nouveau ministre a expliqué les raisons de son engagement :
« Dans un contexte politique de grand désordre et après plusieurs semaines de spectacle affligeant, notre pays est au bord d’une paralysie destructrice. (…) Certain que la réforme des retraites que j’avais combattue doit être corrigée, convaincu qu’une plus grande justice fiscale doit être au cœur des décisions du prochain gouvernement, mobilisé pour que le travail soit mieux valorisé et rassuré par l’annonce de la non-utilisation de l’article 49-3 de la Constitution, j’ai accepté la proposition qui m’a été faite de devenir ministre chargé des Relations avec le Parlement. »

Il a également assuré vouloir « dépasser les clivages partisans » et mettre « toute [son] énergie » au service de l’adoption d’un budget pour la France, soulignant qu’« il en va de la compétitivité de notre économie, de la stabilité de nos institutions et de l’intérêt des Françaises et des Français ».

Publié : 12 octobre 2025 à 23h19 par
Hugues BARON